
Il paraît que je suis l’élégance en personne. Ma liberté, c’est de briller avec mon bipède sous les feux des projecteurs… même si c’est sur commande, j’aime lui faire plaisir, cela me rend heureux.
Mon ami féral, face à moi, lui, il est libre comme le vent d’Autan: Sa liberté, c’est de ruer et de caracoler dans les grands esprits et les grands espaces.
Mon ami le chat, énigmatique et réfléchi, préfère pour sa part s’asseoir dans l’herbe et prendre le temps de humer le bouton d’or; il préfère laisser le monde tourner sans intervenir. La possession de soi selon le chat, c’est l’art de ne rien posséder d’autre que l’instant présent. Carpe diem.
La fleur insignifiante au sol, elle, elle est là depuis le début et elle n’a pas besoin de courbette ni de ruades pour être libre. Simplement, la nature l’a fait pousser là où le vent l’a portée, et elle sourit simplement à la vie.
Dans la quête de liberté, certains se mettent en scène pour être vus, d’autres caracolent pour se sentir vivants. Le chat et la fleur illustrent que leur idée de l’harmonie ne se trouve ni dans l’effort ni dans la rébellion, mais dans la douce acceptation de ce qui est. Prenons un instant pour observer, respirer, et laissons la nature nous rappeler que nous sommes encore libres… à notre façon.
Kandide